Le retour au travail aprĂšs bĂ©bĂ© : comment gĂ©rer l’émotion et la culpabilitĂ©?

Le retour au travail aprĂšs bĂ©bĂ© : comment gĂ©rer l’émotion et la culpabilitĂ©? - BĂ©bĂ© pour toujours

Tu viens d’avoir un bĂ©bĂ©, ton congĂ© touche Ă  sa fin et une question te serre le cƓur : « Comment je vais faire pour retourner au travail sans culpabiliser ? » Si tu ressens une tempĂȘte d’émotions – tristesse, peur, stress, parfois mĂȘme colĂšre – tu n’es pas seule. Le retour au travail aprĂšs bĂ©bĂ© est une Ă©tape intense, mais tu peux la traverser en douceur, Ă  ton rythme.

Dans cet article, je te propose un espace de bienveillance pour comprendre ce que tu vis, apaiser la culpabilité et trouver un équilibre qui respecte à la fois ton rÎle de maman et ta vie professionnelle.

 

1. Ce que tu ressens est normal (vraiment)

Beaucoup de mamans décrivent le retour au travail comme des montagnes russes émotionnelles. Tu peux te sentir :

  • heureuse de retrouver ta vie professionnelle et tes collĂšgues,
  • triste de laisser ton bĂ©bĂ© Ă  la garderie ou chez la personne qui le garde,
  • coupable de ne pas ĂȘtre « assez prĂ©sente »,
  • anxieuse Ă  l’idĂ©e de tout gĂ©rer en mĂȘme temps.

Ces Ă©motions existent parce que tu es profondĂ©ment attachĂ©e Ă  ton enfant, pas parce que tu fais « mauvais choix ». Tu as le droit d’aimer ton bĂ©bĂ© et d’aimer ton travail. Les deux peuvent coexister.

2. D’oĂč vient cette culpabilité ?

La culpabilité ne vient pas seulement de toi. Elle est souvent nourrie par :

  • des messages de la sociĂ©tĂ© sur ce que serait une « bonne mĂšre » (toujours disponible, toujours parfaite),
  • des attentes au travail (peur de devoir prouver que tu es « encore impliquĂ©e »),
  • la comparaison avec d’autres mamans qui semblent « mieux gĂ©rer »,
  • la rĂ©alitĂ© financiĂšre, qui te pousse Ă  reprendre le travail mĂȘme si tu aurais aimĂ© rester plus longtemps Ă  la maison.

Rappelle-toi une chose importante : reprendre le travail ne diminue pas ton amour pour ton enfant. Tu n’es pas une « moins bonne maman » parce que tu travailles. Tu construis aussi sa sĂ©curitĂ© en assurant stabilitĂ©, modĂšle d’équilibre et ressources pour la famille.

3. PrĂ©parer ton retour au travail pour apaiser ton cƓur

Plus tu prĂ©pares cette transition, plus elle aura des chances d’ĂȘtre douce pour toi et pour ton bĂ©bĂ©. Voici quelques pistes concrĂštes :

a) Organiser l’adaptation à la garderie ou au mode de garde

  • PrĂ©vois une pĂ©riode d’intĂ©gration progressive (quelques heures les premiers jours, puis des demi-journĂ©es, etc.).
  • Discute avec l’éducatrice ou la personne qui garde ton enfant : comment il dort, comment il est consolable, ce qu’il aime.
  • Garde un petit rituel d’au revoir (bisou, cĂąlin, chanson) que tu rĂ©pĂštes chaque matin.

Plus tu te sentiras en confiance avec la personne qui s’occupe de ton bĂ©bĂ©, plus la culpabilitĂ© diminuera.

b) Parler ouvertement avec ton/ta partenaire

Le retour au travail ne devrait pas rimer avec « tout sur les épaules de maman ». Prenez un moment pour revoir ensemble :

  • le partage des tĂąches Ă  la maison (repas, lessive, mĂ©nage),
  • la routine du matin et du soir avec bĂ©bĂ©,
  • qui s’occupe de quoi en cas de maladie, rendez-vous, imprĂ©vu.

Tu n’as pas Ă  ĂȘtre la « super hĂ©roĂŻne » qui gĂšre tout. Demander et accepter de l’aide, c’est une force.

c) Discuter avec ton employeur (si possible)

Dans certains milieux, il est possible de négocier :

  • un retour progressif (temps partiel, quelques jours par semaine au dĂ©but),
  • un horaire un peu plus flexible,
  • parfois un peu de tĂ©lĂ©travail.

 

Oser nommer tes besoins ne signifie pas manquer de professionnalisme. Tu te donnes plutÎt les moyens de bien faire ton travail et de préserver ta santé mentale.

4. Apprivoiser la séparation au quotidien

MĂȘme avec une bonne prĂ©paration, les premiers jours peuvent faire mal au cƓur. Voici quelques idĂ©es pour rendre cette Ă©tape plus douce :

  • CrĂ©e un rituel du matin : une phrase que tu rĂ©pĂštes Ă  ton bĂ©bĂ© (« Maman revient toujours »), un cĂąlin spĂ©cial, un petit bisou dans la main.
  • Garde une photo de ton bĂ©bĂ© sur ton tĂ©lĂ©phone ou ton bureau
 mais tente de ne pas la regarder toutes les 3 minutes, pour ne pas nourrir ton anxiĂ©tĂ©.
  • Demande Ă  la personne qui garde ton enfant un petit message ou photo dans la journĂ©e si ça te rassure, en convenant d’un moment (par exemple aprĂšs la sieste).
  • Transforme le moment des retrouvailles en moment sacré : tĂ©lĂ©phone rangĂ©, cĂąlins Ă  volontĂ©, jeu, peau Ă  peau, sans culpabilitĂ©.

Tu ne peux pas ĂȘtre lĂ  Ă  chaque seconde, mais tu peux rendre les moments ensemble profondĂ©ment prĂ©sents.

5. Transformer la culpabilité en fierté

 

Une clĂ© importante pour apaiser la culpabilitĂ©, c’est de travailler ton discours intĂ©rieur. Au lieu de te rĂ©pĂ©ter « Je suis une mauvaise mĂšre parce que je travaille », essaie :

  • « Je suis une maman aimante et une femme qui a aussi des projets pour elle-mĂȘme. »
  • « Je contribue Ă  la sĂ©curitĂ© de ma famille en travaillant. »
  • « Mon enfant est entourĂ© d’amour, mĂȘme quand je ne suis pas lĂ  physiquement. »

Tu peux aussi te demander :

  • Qu’est-ce que je veux que mon enfant apprenne en me regardant vivre ?
  • Quelles valeurs je lui transmets en prenant soin de mes besoins et de ma carriĂšre ?

Beaucoup d’enfants grandissent en voyant leur maman Ă©panouie dans sa vie personnelle et professionnelle, et cela devient pour eux un modĂšle prĂ©cieux.

6. Prendre soin de ta santé mentale

Il est normal d’ĂȘtre Ă©motive et d’avoir des journĂ©es plus difficiles que d’autres. Mais si tu remarques que :

  • tu pleures presque tous les jours,
  • tu dors trĂšs mal mĂȘme quand bĂ©bĂ© dort,
  • tu te sens constamment submergĂ©e,
  • tu perds tout intĂ©rĂȘt pour ce que tu aimais avant,
  • tu as souvent des pensĂ©es trĂšs nĂ©gatives sur toi-mĂȘme,

il peut ĂȘtre temps de demander de l’aide professionnelle.

Parler Ă  ton mĂ©decin, Ă  une infirmiĂšre, Ă  un psychologue ou Ă  une travailleuse sociale spĂ©cialisĂ©e en pĂ©rinatalitĂ© peut vraiment faire une diffĂ©rence. Demander de l’aide n’est pas un Ă©chec : c’est un acte de protection pour toi et pour ton bĂ©bĂ©.

7. Tu n’es pas seule sur ce chemin

Des milliers de mamans vivent en ce moment la mĂȘme Ă©tape que toi : reprendre le travail aprĂšs bĂ©bĂ©, jongler avec les Ă©motions, rĂ©inventer leur Ă©quilibre.

Si personne ne te l’a dit aujourd’hui, laisse-moi te le rappeler :

Tu as le droit d’ĂȘtre fatiguĂ©e. Tu as le droit de douter. Tu as le droit de demander du soutien. Et tu restes une maman extraordinaire, que tu sois Ă  la maison ou au travail.

Chez BĂ©bĂ© pour Toujours, nous croyons que chaque maman mĂ©rite douceur, soutien et bienveillance dans toutes les Ă©tapes de sa maternitĂ©. Que tu sois en plein congĂ©, en prĂ©paration du retour ou dĂ©jĂ  de retour au travail, tu construis chaque jour une histoire d’amour unique avec ton enfant. 💛

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